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mai personale de data asta...


lettre
la mort a sa simplicite: un jour qui passe et un etre qui ne le suit
pas; un etre qui reste au beau milieu du petit matin, recroqueville
comme un insecte.

le ciel, descendu tres bas, semble vouloir etouffer la terre.

je me suis habituee a la clarte de la bruine (il y a une givre qui
pese sur la lumiere)

combien t'es tu enfonce? combien es-tu tombe?

du pertuis d'un mur, s'est ouvert un tourbillon de jonquilles. tout le
monde tourmente sous les semelles un ocean de fleurs. combien de fois
je me suis enfuie vers le haut; l'hemorragie selenaire me souriait,
mais je descendais vers toi, avec des ferveurs assoiffees. je n'avais
pas confiance dans la terre morcelee, gisant etendue comme une meduse
sanguinolente. mo coeur se renversait sur l'entier du monde et il
n'attendait aucune reponse. l'envoutement de la priere assouvie par sa
propre force.

je ne suis detachee de tout. d'en haut, plus rien ne me tient. je
voudrais que disparaisse le sol- pour enfin tomber.

j'ai vecu dans l'illusion d'etre mithridatisee face au poison de tes
mots. non-sens.

comment percer un ciel livre seulement aux limites de la terre?

c'est dommage qu'entre nous se soit obstine a se cimenter une effusion
si amere... une trahison de la realite.

nous sommes par hasard ce que nous sommes. nous ne devons jamais nous
prendre trop au serieux.

la mort a un double aspect: elle est le non-etre. mais elle est aussi
l'etre, l'etre atrocement materiel du cadavre.

alors, fascine-moi d'un oui, ou bien egorge-moi d'un non.